Les gagnants du concours J’aime écrire 2017 sont…

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Bravo à tous ceux et celles qui ont participé avec leur classe au grand concours “J’aime écrire”, organisé par J’aime lire!  Ils ont été nombreux à imaginer une suite au début du roman “Kazué et le musicien” .

Découvrez les textes qui ont remporté les trois premiers prix…


Le 1er prix revient à la Classe de Mme Pillot, école Lamartine La Clayette :

Après sept longs jours de marche, ils arrivèrent devant le palais impérial. Ses toits gracieux, ses murs étincelants, ses jardins magnifiques éblouirent Kazué.

Ils pénétrèrent dans la demeure princière, sous l’œil des samouraïs vêtus de kimonos rouges et noirs et armés de katanas tranchants. Kazué sentit alors une délicieuse odeur lui chatouiller le nez. Profitant de l’inattention de Maitre Tojiro, elle s’enfuit à la poursuite de l’exquise saveur.

Elle arriva dans une cuisine immense anormalement déserte. Sur les tables et les fourneaux, elle vit tous les plats dont elle raffolait : elle goûta aux croquettes de crabe, dégusta le guydon de bœuf, savoura les nouilles sautées, mangea de bon cœur le porc pané, avala la fondue, dévora les beignets de crevettes, se gava de poisson cru, engloutit trois marmites de riz, croqua pour finir deux sakuras mochis et s’écroula, le ventre plein, dans une grande cocotte qui traînait sous un banc.

Elle s’endormit profondément, rassasiée et heureuse.

Depuis une heure, Maître Tojiro cherchait Kazué dans les moindres recoins du palais. Soudain, il eut une idée lumineuse qui le mena à la cuisine. Il vit la pièce dévastée et comprit que Kazué était passée par là. Le cuisinier arriva, escorté par les gardes impériaux :

-Que faites-vous ici, oni infernal ? Qu’avez-vous fait à mes chaudrons ? Pourquoi avez-vous mangé tous les plats que j’avais spécialement préparés pour soigner le fils de notre empereur ? Gardes ! Capturez ce voleur !

Maître Tojiro n’eut pas le temps de s’expliquer qu’il était ligoté et bâillonné. Tout à coup, un grand silence se fit, l’empereur apparut et demanda la raison de ce vacarme. Mis au courant par le cuisinier, il prononça sa sentence d’une voix cruelle :

-Qu’on l’enferme immédiatement à la prison impériale ! Puis, apercevant  la flûte de Maître Tojiro tombée à terre, il la ramassa, sortit son katana et la brisa en mille morceaux.

Depuis sa cocotte, Kazué avait vu tout ce qui s’était passé. Elle attendit la nuit pour se rendre auprès de Maître Tojiro en se faufilant et en se cachant des samouraïs.

-Maître, pardon d’avoir tout gâché, je suis si malheureuse ! Maintenant, à cause de moi, votre flûte est cassée, vous ne pourrez pas sauver le fils de l’empereur, et vous êtes enfermé seul, ici, dans ce cachot sombre et puant ! Je suis vraiment navrée de ma bêtise.

-Ne pleure pas Kazué, je suis sûr que tu peux nous tirer de là, aie confiance en toi.

Tristement, elle retourna à pas de loup dans la cuisine. Tout avait été nettoyé et les placards étaient désormais fermés à double tour. Désespérée, elle s’assit par terre et son regard tomba sur un grain de riz. Prise d’une idée subite, elle se mit à ramasser les grains de riz et prit un tube de bambou posé contre la cheminée. Entre ses petits doigts agiles, un objet prit forme…

De retour à la prison, Kazué montra ses trouvailles à Maître Tojiro. Mais alertés par leurs voix, des sentinelles firent irruption dans le couloir. Maître Tojiro se saisit du bambou de pluie que Kazué avait fabriqué et commença à jouer.

Ensorcelés, les gardes firent quelques pas de danse, puis libérèrent les prisonniers. Maître Tojiro demanda à être conduit auprès du fils de l’empereur. Le jeune garçon était allongé sur son lit, maigre, le teint pâle, le regard éteint. Le vieux musicien prit son bâton de pluie.

Au fur et à mesure que les grains tombaient délicatement dans le bambou, la joie revenait dans les yeux du prince. Un sourire égaya son visage et il prononça ses premières paroles :

-Quel bonheur de sentir la vie revenir en moi ! Qu’elles sont douces, ces gouttes d’or et cette pluie étoilée !

Puis il aperçut Kazué : Et quelle est cette jolie jeune fille ?

Et depuis ce moment, Kazué et le fils de l’empereur ne se quittèrent plus. À leurs vingt ans, ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants. Ils devinrent des souverains puissants et justes. Ils vécurent heureux jusqu’à la fin de leur vie.


Le 2ème prix revient à la Classe de CE2/CM1 de Mme Crogiez, école primaire de Bezinghem :

Un jour, après avoir passé la nuit au pied d’un cerisier en fleur et mangé des gâteaux de riz farcis au thon, ils arrivèrent au palais impérial de Tokyo. Ils demandèrent à un garde :

-Bonjour, pouvons-nous entrer ? Je suis musicien, je m’appelle Tojiro et voici mon assistant Kazué. Nous sommes venus jouer de la musique pour tenter de guérir le fils de l’empereur.

-Non, c’est impossible, répondit le garde, je ne laisse pas entrer des incconnus.

Tojiro et Kazué s’éloignèrent du garde.

-Comment allons-nous faire pour entrer ? dit Tojiro.

-J’ai une idée, dit Kazué, nous allons nous déguiser… en… en… en cuisinier ! Nous pourrons aller dans les cuisines du palais et ensuite, après avoir mangé des marmites de riz, nous pourrons rencontrer le fils de l’empereur.

-Tu ne penses qu’à manger, petite gloutonne, mais c’est quand même une excellente idée.

Quelques minutes plus tard…

Kazué et Tojiro se présentèrent au palais déguisés et portant des gâteaux de riz. Le garde leur dit :

-Posez ça dans la cuisine !

Ils entrèrent dans le palais et furent éblouis par la splendeur des lieux. Ils se dépêchèrent d’aller dans les cuisines pour déposer les gâteaux de riz et partirent à la recherche du fils de l’empereur. Mais ils rencontrèrent des gardes.

-Que faites-vous là ? Qu’on arrête ces imposteurs ! dit le garde en sonnant l’alerte.

Les gardes s’emparèrent de Maître Tojiro mais Kazué eut le temps de s’enfuir en jurant de revenir pour sauver son maître.

Kazué marchait dans les rues de Tokyo, quand tout à coup, elle vit un ami qui habitait dans son village avant.

-Oh, Tachie ! Comment vas-tu ? dit-elle toute contente.

-Kazué, c’est toi, c’est bien toi ? Comme tu as changé ! Qu’est ce que tu fais ici ? répondit le garçon.

-C’est une longue histoire, je t’expliquerai plus tard mais pour l’instant il faut que tu m’aides à sauver un autre ami qui est enfermé au cachot.

-D’accord, dit Tachie.

Quand ils arrivèrent au palais, Kazué lui expliqua son plan :

-Alors, on assomme un garde, on lui prend son habit et on rentre dans le palais.

Le plan fonctionna à merveille et ils délivrèrent Maître Tojiro. Kazué lui sauté au cou et lui dit :

-Vous voyez Maître, je vous avais bien dit qu’un jour, j’aurais été d’une grande utilité.

Ils se dépêchèrent ensuite de trouver le fils de l’empereur en faisant bien attention aux gardes cette fois-ci. Ils trouvèrent le fils de l’empereur dans sa chambre, il était triste. Il eut peur quand il vit les trois compères rentrer dans sa chambre mais Maître Tojiro lui dit :

-N’ayez pas peur, je suis Maître Tojiro, un musicien et voici Kazué et Tachie.

Il se mit à jouer un morceau de musique.  En entendant le son mélodieux de la flûte en bambou, le fils de l’empereur se sentit heureux, rempli de joie. Il se mit à danser accompagné de Kazué et Tachie puis il dit :

-Votre musique est tellement merveilleuse que je vous nomme musicien du palais. Tous les jours, vous jouerez de la musique.

L’empereur fut si content de voir son fils heureux qu’il leur permit de rester vivre au palais. Kazué eut ainsi un toit pour dormir et elle put manger autant qu’elle voulait. C’était la plus heureuse des petites filles.


Et enfin le 3ème prix revient à la Classe de CE1/CE2, de l’école Saint Vincent Providence, à Rennes:

Arrivés au village, Kazué et Maître Tojiro aperçoivent en hauteur le palais impérial. Ils parviennent au palais et un serviteur les accueille et les emmène vers la chambre du Prince.

Sur le chemin, Kazué, qui a tout le temps faim, s’échappe discrètement pour trouver la cuisine. Maître Tojiro entre dans la chambre et voit le prince qui pleure sur son lit. Il se met alors à jouer de la flûte, mais le prince pleure toujours.

Kazué qui a maintenant le ventre bien plein, entend la flûte de Maître Tojiro et suit la musique jusqu’à la chambre du Prince triste.

Kazué se glisse dans la chambre, voit le prince qui continue à pleurer, et devine que la musique de Maître Tojiro n’a pas réussi à lui rendre le sourire.

Elle décide de s’approcher du lit et, accompagnée de la flûte du Maître, elle commence à lui chanter une petite berceuse pour le calmer. Le petit Prince, tout d’un coup, s’arrête de pleurer : il est surpris d’entendre la chanson que sa maman lui chantait quand il était petit.

-Comment connais-tu cette chanson ? demande le petit Prince à Kazué ?

-C’est ma maman qui me la chantait quand j’étais petite, répond la petite fille.

Le Prince est très étonné que Kazué connaisse cette chanson car c’est sa maman qui l’avait inventée quand il était petit !!

-Où habites-tu ? interroge le Prince.

-Je n’ai pas de maison et j’habite dans la rue. J’ai rencontré le musicien et je l’ai accompagné au palais, répond Kazué.

Le Prince se pose beaucoup de questions : sa maman lui a raconté que sa sœur jumelle avait été enlevée par des bandits lorsqu’elle avait quatre ans. Depuis elle lui manque et il pleure.

Est-ce que Kazué pourrait être ma sœur ? Et comment en être sûr, pense le prince.

Le Prince cherche dans ses affaires une photo de lui et de sa sœur jumelle : cette photo est la dernière qui a été prise avec sa sœur avant qu’elle ne se fasse capturer par des bandits. Il montre la photo à Kazué. Elle est très étonnée : sur un des bébés de la photo, elle reconnaît son pendentif !

Elle sort ce pendentif qui était caché sous son kimono et qui représente un soleil. Le petit Prince sort lui aussi son pendentif : il représente la lune. Le Prince et Kazué rassemblent les deux parties du pendentif et se rendent compte que les deux parties s’emboîtent !

Maintenant, le Prince est sûr que Kazué est sa sœur jumelle ! Il est impatient d’annoncer la bonne nouvelle à l’Empereur et l’Impératrice. En pleurant, il entre dans le salon impérial.

-Mais pourquoi pleures-tu toujours ? La musique de Maître Tojiro n’a pas réussi à te rendre le sourire ? demande l’Empereur.

Le petit Prince répond :

-Je ne pleure pas de tristesse mais de joie car j’ai retrouvé ma sœur !

À ce moment, Kazué qui avait suivi le Prince, s’écarte. L’Empereur et l’Impératrice sont fous de joie d’avoir retrouvé leur fille. Ils peuvent maintenant serrer leurs deux enfants dans leurs bras, la famille est enfin réunie !

L’Empereur organise une grande fête au palais et Maître Tojiro devient le musicien personnel de la famille !