Les gagnants du concours «J’écris une Belle Histoire»

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Agnès Lechat, rédactrice au magazine Les Belles Histoires nous raconte la rencontre entre l’illustratrice Anne Wilsdorf et les lauréats du concours 2013, les élèves de la classe de CE1 de madame Martin-Deshayes, à Rennes (35).


Vendredi 17 mai, Anne Wilsdorf et moi-même, avons pris le train. Nous avions rendez-vous à Rennes pour remettre le premier prix du concours « imaginez la suite de Bon à rien », à la classe de CE1 d’Yvonne-Aimée Martin-Deshayes. La Directrice Madame Goffart, quelques parents, un représentant de la presse locale, et tous les enfants bien sûr, nous attendaient de pied ferme.

Après les présentations et le petit discours de bienvenue de Madame la directrice félicitant les élèves du succès de leur participation au concours, nous avons tous pris la pose pour la photo qui a été publiée dans Ouest-France.
Inutile de dire la joie de tous et la fierté des enfants d’avoir gagné un tableau numérique interactif, terme qu’ils s’appliquent à prononcer sans se tromper !

Avec Anne, nous étions très curieuses de savoir comment cette classe avait procédé pour écrire la suite de la Belle Histoire.

La classe gagnante à Rennes
L’enseignante, Yvonne-Aimée a avoué n’avoir jamais participé à un concours. Néanmoins, quand elle a proposé le concours à sa classe, ses élèves qui aiment lire, ont démarré au quart de tour.

Tout d’abord, les idées ont fusé. Il a fallu les noter, s’écouter les uns les autres et se mettre d’accord. Un premier récit a été écrit, beaucoup trop long d’abord. Or, comme il fallait se conformer  au format des 30 lignes demandées, il a fallu faire des choix et supprimer des détails qui ne servaient à rien, comme le prénom de la fille de la couturière par exemple.

Ensuite, en juxtaposant leur texte à la suite du début proposé, les enfants se sont rendu compte qu’il y avait un problème. Leur texte écrit au passé ne collait pas au récit originel écrit, lui, au présent. Ce fut l’occasion d’une belle leçon de conjugaison et de réécriture de toute l’histoire au présent. Mais la classe n’était pas au bout de ses peines !

Lors de la deuxième lecture, ils se sont cette fois rendu compte que leur narration, écrite à la troisième personne ne « marchait pas » non plus. Il a fallu cette fois tout réécrire encore en faisant parler le narrateur.

Ce fut aussi l’occasion de se poser des questions de vocabulaire. Pour un poney, fallait-il écrire la gueule ou la bouche ? De même, à la fin de l’histoire, fallait-il que Norbert, alias Bon à rien, devienne sage ou qu’il continue ses bêtises ? Les enfants ont jugé que s’il voulait rester au même endroit et ne plus se faire chasser de partout, il fallait que Norbert se calme et mette un frein à ses bêtises.

Les élèves questionnent l’illustratrice

Après la récréation et un petit goûter au Champomy, les enfants ont posé plein de questions à l’illustratrice Anne Wilsdorf. Nous avons regardé ensemble la Belle Histoire de mai que chaque enfant a reçue en cadeau, et ils nous ont montré leurs images préférées. Ils avaient des questions très précises à poser à Anne. Par exemple, comment avait-elle eu l’idée des enfants cramponnés à la queue du poney ?
Enfin, pour clôturer en beauté cette après-midi, Anne s’est emparée d’une grande feuille de papier, d’encre et de pinceaux, et elle à dessiné en direct tous les personnages de l’histoire en y introduisant Léon l’électricien et la couturière, les deux personnages inventés par les enfants.

Voilà, il était l’heure de reprendre le train ! C’est à regret que nous avons dit au revoir à cette classe et à son enseignante. C’est sûr, nous garderons le contact.