Collection Poche+ : “Les Larmes de l’assassin”

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Dans ce joyau de littérature jeunesse, qui a reçu le prix Sorcière 2004, Anne-Laure Bondoux explore le lien mystérieux entre un enfant et un assassin. C’est une fable puissante qui captivera les élèves du cycle 4, notamment les 4e. Pour vous accompagner dans l’exploitation du texte, Antony Soron, maître de conférences HDR et formateur à l’ESPE Paris-Sorbonne, a conçu une séquence pédagogique en lien avec les attendus du programme.

Un roman jeunesse fondateur

Les Larmes de l’assassin d’Anne-Laure Bondoux rend compte d’une amitié improbable entre un petit garçon qui vit au bout du monde, à la pointe du Chili, négligé par ses parents, et l’assassin de ces mêmes parents. Même s’il ne relève pas du “fantastique”, le roman plonge le lecteur dans une forme d’inquiétante étrangeté, tant par les situations vécues par Paolo que par les lieux où elles se déroulent. La dureté des thèmes abordés, avec un personnage atypique mis au premier plan du récit, l’assassin, se conjugue avec l’extrême sensibilité d’une écriture à fleur de peau. Une profonde humanité imprègne le récit qui, comme l’explique Anne-Laure Bondoux, se déploie autour d’une question : “Qu’est-ce que l’amour peut générer comme transformation en chacun de nous ?”…

Des outils pédagogiques pour étudier le roman

Ce récit idéal pour des élèves de cycle 4 est d’une grande densité dramatique. Centré sur un personnage “enfant” qui va vivre une série d’aventures douloureuses mais émancipatrices, il aborde toute une variété de thèmes propres à susciter le questionnement des lecteurs qui quittent progressivement l’enfance pour l’adolescence : la mort, l’amitié, la solitude, la sincérité, la résistance à la douleur, le désir de liberté…

La séquence pédagogique proposée est destinée au cycle 4 et plus particulièrement à une classe de quatrième. Elle se présente comme un accompagnement d’une lecture semi-autonome croisant deux axes des programmes de la classe de quatrième : “Individu et société, confrontations des valeurs” et “la fiction pour interroger le réel”. Les séances permettent de mettre en perspective le cadre spatial du roman : une terre lointaine et inhospitalière prisée par les premiers découvreurs puis les voyageurs aux longs cours. Elles impliquent par ailleurs une réflexion suivie des élèves sur le développement du portrait moral d’un personnage au fil d’un récit d’aventures à valeur initiatique.

  • Antony Soron, maître de conférences HDR et agrégé de lettres modernes, formateur à l’ESPE Paris-Sorbonne.